Le parc national de Rondane est le plus ancien de Norvège. Il fut créé le 21 décembre 1962 afin de protéger une des zones du pays la plus à risque écologiquement. Cette protection a permis à la flore et à la faune de la région de se développer sans être dérangé par une présence humaine trop envahissante. À l’heure actuelle même si ce parc est le paradis des randonneurs, sa surface totale de 963 km2 permet largement à l’humain d’explorer les lieux sans que ce soit au détriment de l’écosystème. La Norvège met un point d’honneur à préserver cette nature et c’est pour cette raison qu’une fois que vous pénétrez dans le parc, il n’y a plus d’accès par le biais d’engins motorisés : si vous souhaitez explorer le parc, aucune zone ne vous est interdite, vous avez un accès complet à ces 963 km2 de nature, de montagnes, de vallées, de rivières, de torrents, de cascades mais il vous faudra les découvrir à pied. Seul témoin de la présence humaine, un réseau de refuges qui permet aux randonneurs de faire des pauses pour manger et dormir.
Pour les plus aventureux, il est autorisé de camper n’importe où dans le parc. De très nombreux sentiers balisés vous permettent de voir la totalité du parc, du Nord au Sud sans aucun risque de vous perdre. La faune y est riche mais assez discrète. Le roi des lieux est sans aucun doute le renne sauvage. Les autorités essaient de préserver au maximum cet animal timide et ont adapté les sentiers de randonnée afin de le déranger au minimum. Encore à l’heure actuelle, les randonnées guidées à l’intérieur du Parc sont interdites afin d’éviter les gros attroupements. Visiter les lieux se fait donc en toute autonomie et, de ce fait, l’expérience n’en est que plus belle et plus unique.
Le parc compte de nombreux sommets supérieurs à 2000 mètres, le plus élevé étant le Rondeslottet avec 2178 mètres d’altitude mais le parc peut s’adapter à tous les types de randonneurs, à tous les niveaux et à toutes les envies : de la balade tranquille en famille au trek de plusieurs jours.
En termes de paysages, ça n’a rien de comparable à nos paysages de montagne français. Le massif du Rondane semble à la fois accessible et impressionnant, à la fois accueillant et vertigineux. On passe des plateaux riches en végétation aux flancs de montagne extrêmement rocailleux, arides et inhospitaliers en seulement quelques kilomètres ou quelques heures de marche. À environ 1500 mètres d’altitude, seuls poussent les lichens sur les pierres dénudées, mais à 1000 m d’altitude, tout est verdoyant, et les sentiers sillonnent entre zones humides et forêts de bouleau.
En été, les sommets de plus de 2000 m sont accessibles mais nécessitent quand même une condition physique relativement bonne. Pour atteindre Rondeslottet, par exemple, le plus haut sommet de Rondane, comptez environ 6h de randonnée pour quasiment 24 km aller et retour. Toute la dernière partie d’ascension n’est que travail d’équilibre sur un amas de pierres et rochers à flanc de montagne mais la vue à 360 ° au sommet en vaut largement la peine.
Mais n’ayez crainte, si vous ne cherchez pas à battre des records de dénivelé, le massif de Rondane est ainsi fait que vous pouvez aussi marcher des heures sur les plateaux au milieu des montagnes, vous arrêter au bord d’un ruisseau et regarder les moutons déambuler librement dans ces plaines et plateaux. Peu de difficultés mais des paysages qui n’en sont pas moins à couper le souffle.
Mais assez parlé, le meilleur moyen de se rendre compte c’est encore de venir y user le dessous de ses semelles, non ?!